Retraite : comment savoir si j’aurai le droit à une pension de réversion ?
LES ÉCHOS - JANVIER 2023
Publié le 09/01/2023
Retraite : les gagnants et les perdants de l'option d'un départ à 64 ans avec plus de trimestres
Un article de Krystèle Tachdjian avec les projections de Sapiendo pour les Échos.
Un report de l'âge légal de 62 à 64 ans accompagné d'une accélération de la réforme Touraine, c'est-à-dire d'un allongement de la durée de cotisation, est une option sérieuse sur la table du gouvernement. Mais toutes les générations ne seront pas forcément gagnantes si ce scénario l'emporte, révèle une étude menée par un expert de la retraite.
La pilule d'un report de l'âge légal de 62 ans à 65 ans risque d'être difficile à avaler. A quelques jours de la présentation de son projet de réforme des retraites, le gouvernement ménage le suspense et semble encore à la recherche du bon dosage. Une piste alternative perçue comme moins radicale revient avec force sur le devant de la scène : un recul de l'âge à 64 ans, accompagné d'une accélération de la réforme Touraine.
Votée en 2014, et entrée en vigueur le 1 er janvier 2020, cette loi, du nom de l'ancienne ministre aux affaires sociales sous l'ère François Hollande, prévoit une augmentation progressive de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein. Et ce au rythme d'un trimestre supplémentaire tous les trois ans. L'objectif de la réforme Touraine est d'atteindre 172 trimestres (soit 43 annuités) de cotisation d'ici à 2035 pour les Français nés à partir de 1973.
Allongement de la durée de cotisation
L'idée d'accélérer la réforme Touraine est une hypothèse des plus sérieuses. Elle est portée depuis plusieurs années par la majorité de droite au Sénat. En novembre dernier, les sénateurs ont d'ailleurs adopté un amendement allant en ce sens, lors de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Cet amendement prévoit une augmentation progressive d'un trimestre par an de la durée de cotisation, un rythme trois fois supérieur à la cadence actuelle, mais uniquement à partir de la génération née en 1967. L'exécutif pourrait être tenté de s'en
inspirer pour rallier les voix des députés LR qui peinent à afficher une ligne claire et cohérente . Reste à savoir où le gouvernement placera le curseur.
Le cabinet de conseil Sapiendo Retraite s'est livré pour Les Echos, à un exercice prospectif en évaluant les deux options privilégiées qui semblent sur la table. L'expert de la retraite a comparé d'une part l'hypothèse d'un report de l'âge légal à 65 ans, et d'autre part, celle d'un âge légal à 64 ans (avec une accélération de la réforme Touraine). Le postulat étant le suivant : un allongement de la durée de cotisation, au rythme d'un trimestre par an dès la première génération concernée par la réforme (celle de 1961).
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