LES ÉCHOS - DÉCEMBRE 2022

Plusieurs pistes sont envisageables pour aménager sa fin de carrière. Certains dispositifs permettent d'alléger ses dernières années dans la vie active et de dégager du temps pour ses loisirs. 

Il n'y a guère de doute. À l'avenir, les Français vont devoir travailler plus longtemps. La problématique de la gestion des fins de carrière des salariés va se poser avec encore plus d'acuité. Cette période charnière entre l'emploi et la retraite est insuffisamment anticipée par les entreprises tandis que les salariés peuvent se sentir en manque de solutions, selon une enquête réalisée par Mercer.

« Dans un contexte de réformes, des retraites d'une part, et du chômage d'autre part, l'inquiétude des salariés seniors quant à leur fin de carrière s'intensifie. Mais les entreprises sont aussi concernées puisque leurs salariés vont devoir rester plus longtemps. Les informer sur la retraite et aménager leur fin de carrière à travers des dispositifs de transition emploi retraite vont devenir des éléments incontournables des politiques de ressources humaines », prévient Marina Rouxel, responsable transition emploi retraite chez Mercer France.

Seules 49 % des entreprises interrogées reconnaissent avoir mis en place de mesures de transition emploi retraite. Si certains dispositifs dédiés à la fin de carrière sont désormais bien connus tels que le rachat de trimestres ou la retraite progressive, d'autres restent encore trop confidentiels aux yeux des employeurs et de leurs salariés.

« Les entreprises souhaitant réduire leur masse salariale ne pensent pas toujours à la majoration de l'indemnité de départ en retraite ou à la compensation du malus de la retraite complémentaire », note par exemple l'étude. Comment fonctionnent ces différents dispositifs ? Avez-vous intérêt à y recourir ? Quelles sont les autres options envisageables pour aménager sa fin de carrière ? Et que faire si votre entreprise ne connaît pas ces mesures ?

La compensation du malus de la retraite complémentaire consiste pour l'employeur à verser au salarié une prime équivalente à la réduction temporaire appliquée sur sa retraite complémentaire Agirc-Arrco. Le salarié peut ainsi partir à la retraite sans éprouver les effets du malus.

Pour mémoire, depuis le 1er janvier 2019 et la fusion entre l'Agirc et l'Arrco, les personnes partant à la retraite à 62 ans subissent un abattement de 10 % par an, prélevé pendant trois ans sur leur pension complémentaire. Pour échapper à cela, il convient de travailler un an de plus.