La réforme des retraites de 2023 a repoussé l’âge légal de départ à la retraite selon un calendrier progressif pour l’amener à 64 ans pour les générations nées en 1968 et après. Les personnes partant à la retraite en 2025, peuvent partir dès leurs 62 ans et 9 mois. D’après les annonces faites lors du discours de politique générale du 1er Ministre François Bayrou, ce calendrier est maintenu pour le moment.
Une phase de dialogue sur la retraite qui pourrait revoir l’âge légal de départ à la retraite
Toujours lors du discours de politique générale du 1er Ministre datant du 14 janvier 2025, il a été mentionné qu’il n’y avait pas de tabou sur l’âge de départ à la retraite. En d’autres termes le gouvernement est ouvert à une proposition des partenaires sociaux qui reviendrait sur le recul de l’âge de départ. Mais à deux conditions : un maintien de l’équilibre du système et un accord total entre les partenaires sociaux.
En 2000, on comptait environ 2,1 cotisants pour un retraité ; en 2023, ce ratio est tombé à 1,7, et les projections prévoient qu’il continuera de baisser. Selon l’INSEE, d’ici 2050, le vieillissement de la population pourrait conduire à une situation où il n’y aurait qu’environ 1,3 cotisant par retraité.
Le système de retraites en France est un système par répartition avec un dimension solidaire puisque les travailleurs actifs financent les pensions des retraités actuels. Afin d’améliorer l’équilibre financier et donc de sauvegarder notre système par répartition, il existe trois grands leviers d’action : l’âge de départ, le niveau des cotisations retraite et le niveau des pensions de retraite servies.
Si on choisit de ne pas jouer sur le recul de l’âge légal qui permet de rallonger la période de cotisations et de diminuer la période de retraite, il reste donc deux leviers.
Le niveau de cotisations retraite est déjà très élevé. Pour exemple les cotisations retraite d’un salarié (salariales + patronales) représentent 37% de son salaire net. Ainsi, les augmenter reviendrait à baisser le pouvoir d’achat et à baisser la compétitivité des entreprises.
Le niveau des pensions est déjà en baisse depuis quelques années en euros constants. La pension moyenne des nouveaux retraités est de 1 574 € net d’après le dernier rapport de la Drees. Cette option pourrait être actionnée sans réforme par le jeu des revalorisations et des paramètres annuels.
Les conséquences pratiques d’éventuels aménagements de la réforme de 2023
Ces éventuels nouveaux aménagements impliqueraient des ajustements techniques et administratifs pour assurer une application concrète.
La complexité de cette transition réside à la fois dans l’accompagnement des travailleurs proches de la retraite et dans l’adaptation des outils administratifs sans oublier une nouvelle formation des agents des caisses de retraite. Les systèmes de gestion des caisses de retraite devraient à nouveau mis à jour. Cela représentera un coût non négligeable. Les employeurs, quant à eux, devront informer leurs salariés des changements et former leurs équipes RH. Vers une nouvelle réforme plus ambitieuse ?
Le Ier Ministre François Bayrou a également évoqué avant son discours de politique générale, l’option d’un passage à un système par points. À noter, que cette idée avait fondé le projet de réforme Macron I, qui a été suspendu pour cause de Covid. Toutefois, compte tenu du planning annoncé, une réforme systémique de cette ampleur ne nous parait pas réaliste.
Planning des négociations sur la révision de la réforme des retraites de 2023
Vendredi 17 janvier 2025, le gouvernement a rencontré les partenaires sociaux pour lancer la remise en chantier la réforme des retraites de 2023. À cette occasion, François Bayrou a fixé à fin mai la date à laquelle les partenaires sociaux devaient se mettre d’accord. Les mesures seraient ensuite soit reprises dans la loi de la Sécurité Sociale de l’automne soit dans le cadre d’une loi spécifique. Les discussions vont certes porter sur l’âge légal de départ mais pourront intégrer bien d’autres sujets : emploi des seniors, pénibilité, départs anticipés, ...De la nécessité de disposer de solutions de bilan retraite intelligents afin de disposer de projections en continu
Il est fort probable que dans les années à venir, la France doivent revoir par période le cadre réglementaire de sons système de retraites pour des raisons d’équilibre financier compte tenu du choc démographique. C’est pourquoi, Sapiendo propose des solutions de bilan retraite en continu. En effet, il est essentiel de réaliser un 1er bilan retraite assez tôt dans son parcours professionnel mais il est tout aussi essentiel de pourvoir le mettre à jour avec les nouveaux paramètres très régulièrement. Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter.